Gilbert Rehayem Quelques expressions qui font rire
Il y a des mots et expressions de la langue populaire égyptienne, alexandrine et stmarcienne, que je trouve attachants par le son ou l’image qu’ils évoquent.
On ne peut s’empêcher de rire. En voici des exemples :
Abouali : le père de Ali. Faire le fanfaron Abougalambo : le père de Galambo (?), crabe Abou Abat effendi : doublement idiot, vrai maestro. Ex. : le prof de maths Ala ayni : sur mon œil, avec plaisir. Syn. : ala rassi : sur ma tête Ala ayni wa ala rassi : Lit : ‘’sur mon oeil et sur ma tête’’. Bien entendu. Cela me fera doublement plaisir. Assabi : nerveux. Ne pas confondre avec assab, canne à sucre Assir : jus, assir assab, jus de canne à sucre. Ne pas confondre avec assreya : pot de chambre Ayouuu : oh, la, la ( en secouant les mains et en ouvrant grand les yeux)
Ba’bass : insérer le doigt, de préférence le majeur, dans quelque part d’intime. Quelqu’un qui est bilingue démontre sa culture en s’exclamant : je vais le ba’basser, parole d’honneur! Bak kash : qui raconte des blagues Barabir : morve. Ex. : el molokheya zey el barabir, la molokheya est réussie Bas keda : ça suffit. On entend souvent cette expression au cinéma, dans le noir, dite par des katkoutas qui font des harakats (voir plus bas) Dalouaa : capricieuse. Ex. : Il binnt di, dalouaa, cette fille ne veut rien savoir Dammou khaffif; il a le sang léger. Il est sympathique. Ex. : Ismail Yassin Dammou kittil : il a le sang lourd. Il est antipathique.
Eini fi einak : mon œil dans ton œil, quelqu’un qui brave un autre. Syn. : rassi rassak
felfela : poivre (f), cette fille, elle est vive, rapide, bonne à marier. Fil MichMich : ‘’dans les abricots’’, c’est à dire jamais. Ghamasser (v): tremper son pain et essuyer la nourriture qui est dans l’assiette. Ex. : Ghammasse ta molokheya
Hassass : peloteur Homar : âne. Hettet homar : morceau d’âne. C’est un vrai âne
Id odam wa id wara : une main en avant une main en arrière. Quelqu’un qui va en visite les mains vides
Katak nila : va te faire voir, nul. Katak nila alla affak : compte doublement et même triplement selon la vigueur de l’invective et du geste
Rassi rassak : ma tête, ta tête. Syn. : eini einak. Braver quelqu’un. Sabaa wa noss (7 1/2) : jeux de cartes, se joue comme le black jack. Lorsque quelqu’un a un 7 ½, il s’écrie sabaa wa toz, jeu de mots lancé pour nazznazzer les autres. Ce à quoi, les autres, perdants mais érudits, répliquent : Toz fikStrobia : par chance. Ex. : J’ai réussi à l’examen strobia!
Taht la taht : en sous dessous. Min tahat la taht : subrepticement, hypocritement Tfou : onomatopée, pour cracher. Tfou Tfou, en succession rapide et en secouant vivement les doigts, est une protection efficace contre le mauvais sort Tiz : cul. Dicton populaire : Al eicha (al donia) zay al khayara. Yom bi idak, achra bi tizak (intraduisible décemment).
Ya wallad, ya James, ya Elviss, ya Donj, Ya Steeve, : un garçon ‘’cool’’, dans le vent, mafich zayo Yakhod ala khatro : il prend sur lui-même, se donner, avoir de la peine. Ex. : Il ne faut pas trop se tordre de rire lorsquùn perd au sabaa wa noss, ha yakhod ala khatro Yesslam edeki : il salue tes mains. Formule de politesse, compliment à la maîtresse de maison |